Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Le Livre de Poche et la team de Livraddict pour ce partenariat….
L’histoire : 1856. l’Inde est sous la domination des anglais qui décident d’étendre leur domination en voulant annexer Awadh, un Etat indépendant, et de forcer à l’exil son souverain.
C’était sans compter sur Harzat Mahal, épouse du roi, qui prend la tête du soulèvement de la population.
Mon avis : pour avoir choisi ce partenariat ? Tout simplement parce que le titre m’a beaucoup plu. Et puis l’Inde est un pays que j’aimerais beaucoup visiter.
Je dois dire que j’ai eu un peu de mal à me mettre dans cette lecture. La première partie est assez monotone à l’instar du conflit qu’on sent latent mais qui ne se déclare pas pour autant. On suppute, on se jauge, on tente de se rassurer. Au final, cela ressemble beaucoup à la vie du zénana.
En revanche, lorsque les choses sérieuses commencent, le rythme, pour mon plus grand plaisir, s’accélère et j’ai eu du mal à quitter la lecture. Les événements s’enchaînent à une telle vitesse qu’on ne veut rien rater.
Les descriptions tant des personnages que des lieux sont très précises et nous font littéralement voyager. Comment ne pas s’imaginer déambulant dans ces palais magnifiques, comment ne pas sentir l’odeur des blessés lors des attaques ?
Toutefois, l’histoire relatant la vie d’Harzat Mahal qui a réellement existé, ce livre est parfois un peu trop documenté. Du coup, on se perd entre les différents généraux, militaires, rois etc.
Cependant, cela permet de nous rendre compte que l’Afghanistan était déjà adepte des guerres d’usure et que la Russie jouait déjà un rôle prédominant dans ces contrées…
L’auteure s’attache à décrire avec une extrême précision la nature humaine en période de guerre. L’Homme est capable du pire comme du meilleur même si la guerre semble annihiler tout sens commun. Certaines descriptions des scènes de guerre sont à la limite du supportable…
Et elle décrit surtout une “héroïne/inconnue” (pour nous, qui ne connaissons pas l’histoire de l’Inde) qui se bat tout le temps : contre les anglais, les hommes qui n’acceptent pas la régence, les conspirations du zénana, les démons de son passé, contre cet amour qu’elle croit impossible puis pour lui et pour son fils. Elle qui fuit les intrigues et conspirations du zénana se révèle être à la fin, un excellent stratège… Le zénana doit être une bonne école…
Ce livre est donc pour moi une bonne surprise malgré un départ un peu lent et des errements par rapport à la multitude de personnages…
Une citation : « Un ancien savoir, maîtrisé par les sages, assure que le temps et l’espace sont des illusions que la force mentale peut transcender »