Tanao et le Couple de la Brume

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4ème de couverture : Le village des Pahnans est presque déserté. Tous les camarades de jeux de Tanao sont partis avec leur famille pour la Réunion des Tribus. Malgré leur absence, le jeune garçon va vivre un été animé. Il rencontrera un mystérieux duo. Son aïeule Gardienne des Secrets l’aidera à comprendre les raisons de leur visite. Lorsque d’inquiétants voyageurs feront leur apparition, Tanao et sa grand-mère découvriront un pan de l’histoire de leur clan.

Mon avis : Les livres courts doivent être lus lentement. Ce livre me l’a encore démontré.

Tout comme Oscar et la Dame Rose ou Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (de mon auteur préféré qu’il est inutile de vous présenter), si vous lisez les aventures de Tanao trop rapidement, vous passerez à côté de l’essentiel.

Tanao et le Couple de la Brume est le 1er livre d’Antoinette B (son blog est ici). Je remercie L@ pour ma sélection au partenariat et l’auteure pour m’avoir envoyé ce livre avec une gentille petite dédicace.

Si ce genre de partenariat n’existait pas et si je n’étais pas si curieuse, je serais passée à côté d’un véritable petit bijou. Curieuse oui car la 4eme de couverture nous laisse imaginer. Est-ce une histoire réelle ? Quand se déroule cette histoire ? Où se trouve cette tribu? J’espérais trouver des réponses concrètes dans ce livre. Fort heureusement, je n’en ai trouvé aucune.

Souvent, je trouve qu’un 1er roman est perfectible. Sauf que là, j’ai beau cherché, je n’en trouve aucun si ce n’est que ce roman est beaucoup trop court.

La plume de l’auteure est très fluide et nous transporte de suite vers le village de Tanao. On sent les mêmes odeurs que lui, on tremble avec lui, on est curieux comme lui. On est tellement bien dans ce conte qu’on voudrait qu’il dure encore et encore.

En 107 pages (je vous l’avais dit que c’était court), l’auteure brasse de nombreux thèmes (la mort et le deuil, la recherche de soi, le rite initiatique etc.) avec une telle aisance que ce n’est pas lourd. On aurait pu penser que ces thèmes s’enchaîneraient sans aucune cohérence, mais il n’en est rien. Je pense que les sages paroles et histoires d’Abalia (que j’ai adoré) y sont pour beaucoup…

Un passage : – Le chagrin est comme le feu, les larmes sont là pour le contenir, continua-t-elle en l’approchant un instant des branchettes.

Des flammèches se mirent à danser.

-Lorsqu’il s’embrase, ses flammes nous brûlent le coeur. Avec le temps, comme le bois qui se consume, la douleur diminue pour n’être à la fin qu’un tas de braises. Elles ne nous blessent que lorsqu’on les remue.

[…]

-Malheureusement, certains l’alimentent en y ajoutant de la colère, des regrets ou d’autres émotions qui sont autant de bûches. Le brasier ne diminue pas et finit par consumer le coeur.

Courez vite lire ce premier roman qui est tant une très belle découverte qu’un petit coup de coeur…

 

2 commentaires sur « Tanao et le Couple de la Brume »

  1. C’est étrange… Je réfléchissais à comment formuler mon avis… J’ai aimé cette lecture mais apparemment, pas autant que les autres lecteurs donc je voulais voir si j’avais raté quelque chose en lisant les autres avis…
    Si je m’arrête sur le tien et y laisse un commentaire, c’est parce que je pensais mettre le même extrait que toi et que ça me trouble que les mêmes mots nous aient touchés.
    Désolée pour cette intrusion, je m’en vais sur la pointe des pieds…

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